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[L’instabilité du réel]

Du 23 février au 25 mars, L’Artothèque présente en collaboration avec la compagnie de création La Grande Chasse l’exposition «L’instabilité du réel» dédiée au mouvement artistique de l’art optique.

Qu’est-ce que l’art optique?

L’art optique ou l’op art est un mouvement artistique apparu dans les années 50. Les œuvres jouent avec la perception visuelle de l’observateur afin de créer des illusions d’optique.

«C’est la perception déformée de la réalité, de la forme, de la couleur, des dimensions ou du mouvement des objets. L’œil perçoit une image, qui est ensuite analysée par le cerveau. Le cerveau cherche à mettre du sens, mais si les informations sont contradictoires, il ne parvient pas à les interpréter.

À un moment donné, le cerveau face à toutes ces informations ambiguës, sature et se fatigue. Par conséquent, il amplifie les contrastes, les contours, les couleurs, les perspectives, les reliefs, les mouvements.» (Citation prise dans l’article «Victor Vasarely, grand maître de l’art optique», publiée sur le site internet de L’Express le 27 janvier 2015).

Voici une vidéo qui date de 1966 et qui traite de l’art optique dans la vie quotidienne

Les artistes exposés

L’exposition présentera des toiles de la collection permanente de L’Artothèque, dont des Vasarely, Molinari et Tousignant et mettra en lumière les œuvres des artistes ayant répondu à l’appel de dossier : Annie Briard, Emmanuel Chieze, Kamille Cyr, Michel-Pierre Lachance et Serge Lemonde!

Annie Briard

Démarche artistique 

L’expérience phénoménologique de la réalité versus l’imaginaire formule une thématique à la base de sa pratique artistique. Portant l’emphase sur la vidéo, en passant par la photographie, la sculpture et l’installation, cette artiste se questionne sur la construction des limites arbitraires entre ces deux zones.

Sa recherche est axée sur la perception visuelle et l’affect, tel qu’inspiré par la rêverie poétique ou l’émerveillement. Influencée par le surréalisme, la neuroscience et la psychologie cognitive, elle crée des œuvres qui tentent de faciliter le mouvement fluide entre la perception physique et psychique. Souvent sous forme d’installation, ses œuvres sont constituées soit d’images captées et réinterprétées ou entièrement simulées, et d’illusions visuelles immersives afin d’offrir une expérience personnelle pour son public.

Biographie 

Annie Briard est une artiste montréalaise basée à Vancouver depuis 5 ans. Sa pratique se penche sur la perception visuelle et ses idéologies en ce qui a trait au réel versus l’imagé et l’imaginaire, sous l’optique de l’image en mouvement.

Ses œuvres font l’objet d’expositions individuelles et de groupe à travers le Canada et internationalement, incluant des galeries et festivals à Paris, New York, Rio, Madrid, Basel et Beijing. Elle a participé à des résidences au Centre Banff, à White Rabbit (Halifax) et au World Event Young Artists en Angleterre, ainsi que des événements tels qu’Art Souterrain (2009-2012) et Capture Photography Festival, Vancouver (2015, 2017). Ses expositions individuelles récentes sont présentées à Back Gallery Project, Black & Yellow et le centre d’art médiatique VIVO à Vancouver ; au Centre 3 à Hamilton ; La maison des artistes à Winnipeg, et la galerie Joyce Yahouda à Montréal. Briard est récipiendaire de bourses de projets du British Columbia Art Council et du Conseil des Arts du Canada. Cette année, son exposition « Vision Trouble » s’est mérité la couverture de la revue Liaison.

Sa pratique s’articule d’autant plus par son travail en enseignement et en gérance d’organismes culturels. Elle détient un BFA de l’Université Concordia et une maîtrise en arts médiatiques de l’Université Emily Carr. Elle est représentée par la galerie Joyce Yahouda et la Back Gallery Project.

 

Visitez son site pour en savoir plus sur son travail.


Emmanuel Chieze

Démarche artistique 

Sa démarche artistique prend sa source dans l’observation des menus détails du quotidien. Parfois, il témoigne simplement de ce qui l’entoure, en s’inspirant des paradigmes classiques de la photographie documentaire ou de la photographie de paysage. Le plus souvent, son observation du quotidien l’amène plutôt à une pratique expérimentale qui résulte en des abstractions formelles. Ces abstractions qui font souvent référence au dessin ou à la peinture de par leur apparence s’inscrivent néanmoins bel et bien dans un cadre photographique. Il se sert d’objets ou de situations concrètes pour en faire apparaître la nature abstraite sous-jacente. Emmanuel explore ses deux thèmes de prédilection, la lumière et les surfaces, en les décontextualisant par des transformations effectuées à la prise de vue ainsi que par des changements d’échelle. Sa démarche vise à montrer ce qui est au-delà de l’immédiatement accessible. Il se sert de son appareil photographique comme d’autres se serviraient d’un kaléidoscope, pour transformer des objets concrets en images plus abstraites où les textures, les couleurs et les formes sont présentes pour elles-mêmes. Avec cette méthodologie, il interroge et transforme les idées et les codes qui sous-tendent la représentation photographique conventionnelle. Son but est de transformer notre conception de la représentation. 

Biographie 

Emmanuel Chieze est un artiste basé à Montréal. Il terminera le BFA en Studio Arts de l’Université Concordia, spécialisation en photographie, en 2017. Ses intérêts artistiques résident tant dans l’observation des menus détails a priori insignifiants du quotidien que dans l’expérimentation photographique menant à des abstractions visuelles. Art Souterrain a présenté une de ses installations photographiques en 2014, et il a eu sa première exposition individuelle au Centre Boréart de Granby en 2015 suivie d’une autre au Centre Culturel Calixa-Lavallée à Montréal en 2016. Son travail a été présenté dans plusieurs expositions de groupe (Galerie Espace Projet, Galerie Lilian Rodriguez, Galerie du Centre Stewart-Hall à Pointe-Claire, Artothèque de Montréal). Son travail a également été publié dans Light Journal.

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Kamille Cyr

Démarche artistique

Découlant d’une recherche formelle, la forme et la couleur deviennent les points focaux d’une exploration en constante évolution. Avec pour point de départ le ludisme et les mathématiques, les pièces créées donnent lieu à une confrontation entre objets familiers et formes géométriques. Les matières brutes et les couleurs vives marquent sculptures, installations et oeuvres picturales.

La classe moyenne, l’enfance, la routine, l’urbanisme et leurs symboliques sont les thèmes explorés par Kamille Cyr. L’influence de la société industrielle sur son milieu, le quotidien et la dualité entre le familier et les normes teintent l’essentiel de ses productions. Les arts visuels sont utilisés comme ébauche pour surpasser une description ou une analyse de la façon dont nous percevons notre vie sociale.

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Michel Pierre Lachance

Démarche artistique

Il croit que l’abstraction est une résultante de la perception et qu’elle est avant tout un mode de la pensée. Tout ce qui est vu, entendu, senti passe inévitablement par un schème intériorisé en chacun de nous. Il cherche donc, en ce qui le concerne, à en exprimer le mouvement, la transparence en s’inspirant de sa narration sous-jacente.

Pour ce faire, il développe donc son langage visuel à partir d’influences culturelles. Son intention première est de s’appuyer sur le réel en l’interprétant à partir des observations, de la recherche de signes ou de symboles en lien avec des lieux visités ou une idée. Le Maroc et l’Inde ont été ses premières sources d’inspiration. Par la suite, il a aussi fait référence à un imaginaire personnel – comme au début de ses séries – et à des peintres qu’il découvrait en même temps ou qu’il connaissait déjà, tel Molinari, David Hockney, Barnett Newman. C’est ainsi qu’il a développé un vocabulaire pour chaque série, donnant à chacune une expression du réel, une forme, un motif et une coloration, une histoire.

C’est ainsi que la ligne devient le leitmotiv de toute son oeuvre par son traitement et ses caractéristiques particulières.

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Serge Lemonde 

Biographie (courte)

Serge Lemonde est né le 5 janvier 1945 à St-Hyacinthe. ll fréquente l’École des Beaux-Arts  de Montréal de 1962 à 1966 et y côtoie notamment Serge Lemoyne, Pierre Ayot, Yvon Cozic et Gilles Boisvert.

En 1968, la Galerie Libre, à Montréal, accueille son premier solo, pour lequel la critique réserve un bon accueil. Cette même année, il représente  le Canada à la Biennale  de Barcelone. Lemonde fait  la connaissance de Pierre Riverin en 1982, une rencontre déterminante pour la suite de sa carrière; le galeriste devient son principal collectionneur et son mécène. Entre 1989 et 2014, huit expositions solos ont lieu à la  Galerie Riverin-Artlogos dans  les Cantons-de-l’Est.  En 1985, le peintre inaugure le Centre d’exposition Expression de Saint-Hyacinthe. ll y retournera en 1999 et en 2015. En 2002, le Musée du Bas-Saint-Laurent lui consacre une importante rétrospective qui circulera  dans plusieurs villes du Québec.

Au cours de sa carrière, Serge Lemonde a présenté 25 expositions solos et a participé à  32 expositions collectives au Canada et à l’international. Ses peintures font partie de collections privées, de même que de collections institutionnelles:  Musée du Bas-Saint-Laurent, Musée des beaux-arts  de Montréal,  Musée d’art contemporain  de Montréal,  Musée national des beaux-arts du Québec, Musée d’art  de Joliette, Musée des beaux-arts de Sherbrooke, Université de  Sherbrooke, Collection Lavalin, Cégep de Saint-Hyacinthe. ll vit et travaille à Ste-Julie, au Québec.

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